Journée Internationale contre l’homophobie

Qu’est ce que l’homophobie ? Mon pote Bob (Dictionnaire Le Robert) nous propose la définition suivante : « attitude d’hostilité, de discrimination envers les homosexuels ». La loi française réprime ces méfaits. Elle précise que sont interdits toutes les agressions mais aussi les propos injurieux, diffamants, discriminatoires. Il n’y a pas de vie possible en société sans que chacun respecte la loi commune. L’homophobie est donc interdite par la loi et c’est bien ainsi. Chien Gentil affirme que chacun est libre de ses orientations dans le cadre de sa vie privée.

 

Reste que dans la réalité, des personnes homosexuelles rencontrent des difficultés à exprimer, vivre, défendre leur différence. Les témoignages de violence homophobe, qui nous parviennent certains pays, donnent froid dans le dos. C’est une réalité et chaque individu charitable évite – sauf inévitable gaffe – de charger la mule. Moult collectifs s’emploient à défendre les victimes et à militer contre l’intolérance.

 

Malheureusement, ce juste combat a été récupéré par des politiciens qui ont jugé profitable de masquer leur impéritie à traiter les vrais problèmes des Français – le droit au travail et à une vie digne et heureuse – par la question du mariage pour tous. Oui les homos doivent avoir les mêmes droits que les hétéros. Non, il ne fallait pas appeler mariage l’union légale de deux personnes du même sexe. Oui à un traitement identique pour homos et hétéros. Non à la fragilisation de l’institution familiale. On voit mal pourquoi ces principes simples, qui concernent statistiquement fort peu de monde (5 à 7% de la population française selon les gays eux-mêmes), ont occupé l’actualité des mois durant si ce n’est bien sûr pour détourner l’attention. On voit bien en revanche l’entreprise de sape des solidarités populaires ringardisées contre l’individualisme libéral triomphant. Ainsi étouffe-t-on leurs velléités de rébellion.

Une digression en passant... Tous comptes faits, rien n’indique que les homos, réputés instruits et anticonformistes, aient l’intention obsessionnelle de singer le mariage bourgeois.

 

Mais la lutte – légitime – contre l’homophobie, comme celles contre le sexisme ou le racisme, déborde aussi sur l’intolérance. Sous prétexte de ne plus froisser, si peu que ce soit, telle ou telle communauté minoritaire, le politiquement correct interdit désormais, devant les tribunaux si nécessaire, toute expression de l’esprit gaulois. Imitations douteuses sur fond de stéréotypes éculés, blague de goût jugé mauvais par les censeurs patentés par la pensée unique, qualificatifs triviaux passés dans le langage courant... sont désormais prohibés, voire sanctionnés, au motif que leur auteur dérape. Que celui-ci vise, non à nuire, mais à faire un bon mot, ne plaide pas en sa faveur. On est autorisé à lécher ou à la fermer. Triste époque.

Entendons-nous bien ! Nous ne défendons pas l’humour rustre (qui peut, fors le rire qu’elle suscite, distinguer la drôlerie d’une vanne et la platitude d’une autre ?). Nous défendons la liberté d’expression fut-elle de facture grossière...

 

La communauté homosexuelle, désormais très médiatiques donc très médiatisée (gay pride, personnalités qui revendiquent et assument leur préférence, culture et adresses gay friendly, etc), véhicule ses propres clichés et génère des idées reçues. Ne peut-on tout à la fois respecter la loi et s’en amuser comme de n’importe quel autre groupe social où faut-il adopter à l’égard de toutes et de tous une componction de bon aloi ???