Où l’on reparle du service militaire...

Eu égard à ce que la France n’a pas les moyens, le président revient sur la promesse du candidat et transforme la restauration des « obligations » martiales en « parcours citoyen », sanctionné au terme de différentes épreuves par l’obtention d’un passeport du même métal.

Que l’éducation nationale instruise la jeunesse de la nécessité de respecter les lois de la république n’est pas contestable. Que ceux qui, par humanisme ou charité chrétienne, s’engagent à aider les plus nécessiteux, forcent la considération. Mais qu’on formate nos chères têtes blondes aux obsessions du politiquement correct me semble scandaleux aussi longtemps que l’on aura pas rétablit un équilibre scrupuleux entre les droits et les devoirs des citoyens. Donc aussi longtemps que les politiciens mépriseront le peuple, on ne voit pas pourquoi on devrait accepter que la relève soit endoctrinée à se résigner à une logique inique : celle du riche cupide et égoïste qui exhorte le pauvre à la générosité et au partage.

Finalement, on peut tout aussi bien se demander ce que le pays nous donne en échange de notre citoyenneté exemplaire. Liberté ? Egalité ? Fraternité ? Le creusement des inégalités dégrade la liberté et la fraternité. La minorité puissante (les riches) demande à la majorité impuissante (les pauvres) de faire preuve de solidarité lors même qu’elle accapare la part du lion des  richesses produites par les classes laborieuses. Pas de justice, pas de service.