Qui trop domine a bonne mine

Je me souviens qu’un jour, un butor m’a déclaré tout de go que le monde était divisé en deux, les dominants et les dominés. Il a précisé qu’il appartenait à la première catégorie. J’ai supputé qu’avec cette déclaration, il mettait en œuvre sa théorie. Il tentait de m’impressionner !!! Un peu comme une jument indique – oreilles en arrière et mine furibarde - à un poulain rebelle ou indélicat, qu’il suffit et qu’il est désormais banni.

Aussi ai-je pris soin d’immédiatement l’avertir. Pour ma part, j’entends ne dominer personne et ainsi, me soustraire aux obligations du dominant envers le dominé. Mais j’entends surtout que personne ne me domine. Jamais.

Et de lui agiter sous un nez où grimpait la moutarde mon animal totem et sa devise... La girafe... La girafe « domine » le monde. Elle ne bat personne et personne ne la bat. Elle est invincible avec élégance. Voilà pourquoi elle est l’emblème des gentlemen.

Ce jour là, je n’ai pas perdu un ami. J’ai vu clair dans le jeu d’un malotru. Mon horizon s’est allégé d’un fâcheux.

 

Question à deux balles... Tel qui prend son pied dans la tyrannie ou la soumission domine-t-il ses pulsions ?